Ouvert en 1981, ce musée de cire retrace la vie et l’œuvre du fondateur de la presse française, et nous rappelle que cet homme fut à la base d’institutions modernes comme les Monts de Piété, les Petites Annonces, l’Agence pour l’emploi, l’Assistance Publique.
Cette maison, qui vit naître Théophraste Renaudot en 1586, fut acquise par la ville de Loudun soucieuse de préserver ce patrimoine important.
On y découvre, le médecin Renaudot à sa table de travail, des vitrines montrant de nombreux documents sur la médecine de l’époque, sur l’université de Montpellier où il étudia et les diplômes qu’il reçut.
Le laboratoire offre un aperçu de la préparation du « Polychreston ».
On y découvre, aussi, le journaliste et l’imprimeur avec une reconstitution de l’atelier, rue de la Calandre à Paris où la Gazette parut pour la première fois en 1631.
Le musée possède des exemplaires de cette gazette et en particulier le premier numéro. Mais il offre aussi l’occasion d’apercevoir différents journaux publiés à l’étranger ayant pour titre « Gazette », témoignage du développement que connut la presse en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles.
On considère que la presse périodique française est née avec cette Gazette, dont le rythme de parution est hebdomadaire. Renaudot y met sa plume au service du pouvoir. Il jouit de la protection royale et le 11 octobre 1631, il obtient confirmation du privilège de la Gazette.
En 1637, Renaudot présente sa quatrième « innocente invention » : les ventes à grâce de rachat et pures et simples. Il ne fait cependant que franciser un dispositif italien : le monte di pietà, existant depuis le XVe siècle.
En 1640, il met en place Les consultations charitables pour les pauvres malades, gratuites pour les plus miséreux mais payantes pour les autres.
Remède commercialisé par Théophraste Renaudot, il fit paraître à cet effet un ouvrage.
« Description d’un médicament Polychreston dispensé publiquement par Jacques Boisse, Maître apothicaire en la Ville de Loudun, le 4 décembre 1619. »
Ce médicament à base chimique, était composé de quatre-vingt-trois substances végétales : absinthe, angélique, armoise… et minérales : de corail rouge et blanc, de l’ivoire, de l’ambre…
« En forme d’électuaire liquide composé d’une poudre et de quelques sucs, syrops, miels et confitures. »
Guérissant selon le document « la paralysie, le tournoyement, l’apoplexie, le mal caduc, la mélancolie, la suffocation de mère, les maladies contagieuses, les fièvres, les gouttes et infinies et autres… » Production qu’il défend devant les médecins de l’Eglise Réformée de France.